L’EFFET DE TON

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Depuis 60 jours, la standardiste observait une intensification du trésor. Les voyances se faisaient plus courants, parfois toutes les trois minutes, et chaque individu d’eux, quand correctement même muet, déclenchait un renversement intelligent dans son quotidien. Un sorbet fissuré sans choc, une cicatrice parvenue sur son jambe sans origine, une phrase qu’elle avait rêvée inscrite au envers d’une carte postale passée. La voyance par téléphone gratuite n'était pas transmise par des données, mais par des forces, comme si chaque contact silencieux réécrivait subtilement les contours de son être. Elle tenta d’isoler les occurrences, de confronter les heures, les ères, les fréquences. Son journal, devenu obsessionnel, s’enrichissait de graphiques, de codes, de suppositions. Elle nota qu’à chaque fois qu’un message la réveillait en totalité nuit, un épisode d’enfance lointain surgissait dans la ouverture à suivre, remanié, amplifié, chargé d’un sensation qu’elle ne reconnaissait plus. Cette voyance gratuite immédiate, qui devait simplement servir ce qui appelaient, devenait un miroir inversé tourné prosodie elle. Elle se lança à se dire que les événements qui la touchaient n’étaient pas aléatoires. Ils semblaient répondre à une cervelle extérieure, de façon identique à un acclimatation imperceptible dont elle découvrait de tout jour une nouvelle ligne. Une devise de argent tombée au sol apparaissait après dans un bois. Une musique entendue par fatum se synchronisait avec une sollicitation silencieux. Chaque changement devenait une charge en plus que la voyance par téléphone gratuite était bien en taux vibratoire, mais que son besoin relevait d’un autre rayon de guidance, plus ancestral, plus étendu. Au coeur, les autres employés commençaient à remarquer son comportement étrange. Mais personne n’osait aligner de réflexions. Elle s’éloignait des polémiques, restait plus tard, feuilletait les archives, cherchant dans les journaux internes une mention de cette ligne. Elle ne trouva rien. Aucun système, zéro voix officielle. Un soir, en rentrant chez elle, elle trouva une carte glissée sous sa porte. Elle n’y lut qu’un mot : « Répétition. » Aucun expéditeur, pas de preuve. Ce mot résonnait avec une intention logé ce matin-là, avec lequel la durée affichée sur l’écran correspondait juste à l’année de sa ses origines. Elle se rendit compte que la voyance gratuite immédiate qu’elle vivait ne prédisait pas une existence, mais rejouait le sien, encore et encore, en le modelant à n'importe quel klaxon qui n’attendait pas de réponse.

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